Je ne veux pas la gloire au prix de l’impudeur,
Païens, n’espérez point que pour me faire entendre
Je gaspille mon art comme un visqueux rodeur
En quête d’un larcin prêt à tout pour se vendre…
D’un revers de la main j’écarte les honneurs
Et réprouve d’un mot tous ceux qui vont s’étendre,
A vos pieds mécréants, mondains et flagorneurs,
Complimentant le vide impossible à comprendre…
Vous dont l’Ego se vautre au puits de la laideur,
Et souille la poésie, allez donc scolopendres,
N’attendez pas de moi que je puisse flatteur,
De vos maigres talents enluminer les cendres…
Au risque de déplaire à vous les galvaudeurs,
Pitoyables reflets que cette époque engendre,
Plutôt que de céder, sans rêves de splendeurs,
A la médiocrité, je préfère me pendre…