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11 mai 2011 3 11 /05 /mai /2011 09:18

Une ampoule au plafond, déverse, pitoyable,

Une clarté jaunâtre et blafarde incapable

D’éclairer les recoins, les ombres sur les murs

Où dansent effrayants des fantômes obscurs…

 

Dans le fond de la pièce, un évier misérable,

Un enfant est assis, j’entrevois une table,

Silhouette sans âge, il ne veut pas manger,

Seul devant son assiette, il se sent étranger…

 

Obstiné, je le vois, il fait face à son père

Qui sans doute s’est noyé tout au fond de son verre,

A côté, dans la chambre une femme retient

Un sanglot étouffé qui chaque jour revient…

 

Je l’écoute pleurer, son chagrin est sincère,

Déambule dans l’air un parfum de misère,

Le silence est palpable et comme un arc tendu,

Le temps, soudain, s’arrête et demeure suspendu…

 

Mémoire d’un petit logement sans lumière,

Sous le signe du deuil, souvenance première,

Impression d’avoir survécu dans la nuit,

Tout me mène à la courbe où l’horizon s’enfuit… 

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