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10 mai 2009 7 10 /05 /mai /2009 00:10


De l’œuvre ne pouvant retranscrire l’emblème,

Le désir fait son nid toujours à notre insu,

Que cherchons nous en lui que nous n’ayons perçu,

La chose qui rassure ou la clé du dilemme…?

 

Flétrissant nos esprits demeure le problème,

Incapables de voir le peu déjà reçu,

Comment se regarder autrement que déçu,

Sans cesse confronter au doute le front blême… ?

 

Cependant qu’assoiffé de la moindre clarté,

L’homme entrevoit du ciel l’atroce immensité

Il corrode son temps à pleurer sur lui-même…

 

Absurde de penser vaincre l’éternité,

Orgueilleux qu’as-tu fait de cette liberté

Que te lègue la vie en te disant je t’aime… ?

 

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9 mai 2009 6 09 /05 /mai /2009 13:25

 

 


Le vent, ami du sable, ensevelit profond

Les ruines d’Eleusis, l’essence du félibre,

Condamnée à l’exil, solitaire mais libre,

Muse entre terre et marne où son cœur se morfond…

 

Servant d’un culte mort sous un terne plafond,

Alchimiste des mots, de son art, il calibre

La beauté de sa rime en quête d’équilibre,

L’oracle de ses vers décrypte le bas fond…

 

Sur le seuil de l’oubli l’aède de ses verbes

Enlumine le sens et, des laideurs acerbes

Autant que du sublime il se montre devin…

 

En disciple d’Orphée il bannit l’artifice,

D’un quatrain sans emphase il frôle le divin,

De son maître il comprend l’utile sacrifice…

 

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9 mai 2009 6 09 /05 /mai /2009 13:23


La poésie est l’art de saisir d’une chose

L’intime et le furtif, c’est cette faculté

A sentir l’au-delà, ce qui sans vérité

Dévoile autant du beau, le clair que l’ecchymose…

 

Hors du temps, sous les mots, l’instant se décompose,

Impalpable, une voix ranime l’entité,

Cet autre Moi rêveur qui, dans la privauté,

Murmure et se révèle en secret sous ma prose…

 

Monte des profondeurs la fleur du sentiment,

L’illusoire s’éveille et brille au firmament,

L’occulte, incognito, dilate ma pupille…

 

Sur les rives de l’âge, assis contemplatif,

J’effleure du ruisseau le souffle primitif ;

Libre de s’envoler mon âme s’éparpille…

 

 

 

 

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9 mai 2009 6 09 /05 /mai /2009 13:22

 

Déjà l’horizon prend la couleur de la paille,

Lumineuse, l’aubade empourpre l’infini,

Une escadre d’oiseaux danse en catimini,

La surface du flot, d’une ride, tressaille…

 

Contemplatif, l’esprit peut bien faire ripaille

Et l’âme se nourrir de l’espace assaini,

Face à l’éternité s’imaginant banni,

Quand sonne l’angélus du soir le corps défaille…

 

Cannibale, la nuit grignote le géant,

A l’ineffable instant où du gouffre béant

S’entrouvre le cosmos survient la solitude…

 

Aux pieds des splendeurs, l’être entrevoit son tombeau,

Ecartant de la mort la vaste servitude,

De l’orgueil, il maudit l’illusoire flambeau…

 

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9 mai 2009 6 09 /05 /mai /2009 00:02

 

Si je t’offre ma rime enfantant ton ruisseau,

Je ne puis négliger la laideur et le sombre,

De mon orgueil bannir le funeste de l’ombre,

Je ne sais qu’adoucir mon ennui de ton eau…

 

Illusoire est le vœu de prétendre d’un sceau,

D’une clameur, d’un verbe éclairer la pénombre,

De l’infini vouloir apprivoiser le nombre,

De laisser sur le temps une empreinte en biseau…

 

Au-delà du renom, sa convoitise hautaine,

 De la vie aborder la sublime fontaine,

Respirer son poème au sommet de l’autel…

 

Si j’aspire au divin que le ciel me pardonne,

D’une quête de sens, face à lui, je me nomme :

« Je ne suis qu’un passant pitoyable et mortel… »

 

 

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9 mai 2009 6 09 /05 /mai /2009 00:00

 

Rosière énamourée oscillant sur sa tige,

Le vrai comme horizon, elle exalte le beau,

De musique et de chants, la rime pour flambeau,

De quatrains en sonnets, sur l’encre, elle voltige…

 

De ce souffle inédit que la raison fustige,

Elle métamorphose en cygne le corbeau,

De la chose non dite entrouvre le tombeau,

Du furtif, le poète éprouve le vertige…

 

L’un la déclame, l’autre en écrit l’idéal

Mais les deux, d’une image, en filtrent le cristal,

Son ruisseau, d’un arpège, éclaire les rivages…

 

Sous ton aile, ô ! Combien de rêves sous-jacents

N’attendent qu’un regard…, que des mots innocents

Colportent ton écho jusqu’au fin fond des âges… ?

 

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8 mai 2009 5 08 /05 /mai /2009 23:59

 

Il ne serait qu’un tronc s’il n’avait pas une âme,

Quelle chose pourrait mieux qu’elle le nourrir ?

Sans sa présence en lui, le corps, prêt à mourir,

Roderait dans la vie en recherchant sa flamme…

 

Il lui cède l’objet sans extase ni drame,

Elle en fait un propos, de l’argile à pétrir

Et perçoit pour son bien ce qu’il doit acquérir,

Du chemin qu’il parcourt elle tisse la trame…

 

Essentielle substance au contour éthéré

Nul n’en a jamais vu le galbe enténébré

Mais chacun en prédit l’ineffable importance…

 

D’un murmure sensible au plus profond de soi,

D’elle, vient la conscience immanente du Moi :

« A l’être que je suis : elle donne existence… !

 

 

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8 mai 2009 5 08 /05 /mai /2009 23:58

 

Du fugace au réel, le vécu pour éthique,

Chose sensible à l’âge ainsi qu’au mouvement,

Contenu dans l’espace, imperceptiblement,

De ses sens, le corps s’ouvre au monde authentique.

 

Ecorce d’une rose à l’humeur éclectique,

Pour elle, de la vie, il cueille tendrement

Les bouquets, les parfums avec discernement

Et sustente en regards sa conscience critique…

 

Bien qu’il s’use et s’abîme à en faire le don,

De ce qu’il peut glaner il lui fait l’abandon,

Il serait désœuvré s’il ne possédait d’âme…

 

De l’avoir au verbe être unissant le projet,

De ce qu’il lui prodigue elle forge le sujet,

Les deux ne font plus qu’un au creuset de la flamme.

 

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8 mai 2009 5 08 /05 /mai /2009 22:38

 

                                             

Trouble et pourtant connu, fardé que ce visage

Enténébré de bleu, comme un portrait hagard,

Couché sur le miroir son fantasque regard

Dessine les contours d’un autre paysage…

 

Ondoyant, son reflet fragmente son image,

Aussi compréhensif qu’allogène et blafard,

Fantomatique halo, se dévoile sans fard

Mon double introverti solitaire et sans âge…

 

De l’être à son contraire est-il un lien secret ?

De s’entrevoir chacun paraît avoir regret ;

D’un sillon sur mon front j’appréhende ma crainte…

 

D’améthystes mes yeux consultent la psyché,

Emerge de l’augure un sentiment caché :

Sur le cristal, la mort a posé son empreinte…

 

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8 mai 2009 5 08 /05 /mai /2009 03:03

 

                                                      

Zozime, l’alchimiste, instruit par la clarté,

Adepte du Grand Art, du concept hermétique,

Gravit les échelons de la quête mystique ;

Du plomb et du mercure extrait l’obscurité…

 

Comme de l’or, l’orfèvre ausculte la beauté,

D’illusoire, l’aède enchante l’agnostique ,

Puis du sens côtoyant la lumière authentique,

Sous sa plume, le mot retrouve identité…

 

Quintessence du souffle animant la matière,

Le verbe souverain, sans race ni frontière,

Dessine les contours du livre originel…

 

Poétique, le chant m’offre son privilège,

Mon cœur, contemplatif, succombe au sortilège,

Du sacré, je ressens le projet fraternel…

 

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