L’orgueil est son royaume et l’enfer son destin :
Tout juste éclos de l’œuf son Ego versatile,
Assoiffé de pouvoir, se comporte en catin,
Victime du bourreau qu’il enfante servile.
Il ne peut accepter de se dire mortel,
Pour répondre au néant qui dans le fond demeure
Il devient ce tyran se voulant éternel ;
Sur sa nature humaine évidemment se leurre…
De manier, avec art, la dague et le poison,
Simulacre égaré dans les limbes du pire
Il méprise la vie… Au gré de sa raison ;
Tout être qu’il coudoie incessamment expire…
Criminel simplement pour combler ses désirs,
Il ne peut s’empêcher de se montrer cupide,
De torturer son frère il succombe aux plaisirs
De se prendre pour un dieu s’en se croire stupide.
A qui sait le nommer arrogant il répond :
Je suis l’homme sans âge ou bien la bête immonde,
N’attendez pas de moi l’aumône d’un pardon,
Appelez-moi César, je règne sur le monde !...