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22 avril 2009 3 22 /04 /avril /2009 02:48

Certains contemporains prisent l’absurdité

Et même si souvent ils le font par snobisme,

J’en respecte l’annonce et la capacité

Mais n’en saisis pas moins le manque d’esthétisme.

Je ne peux, pour autant, célébrer du regard

L’éphémère et le rien, la mode qui consiste,

Sans pudeur ni vergogne, à transgresser de l’art

L’esprit comme la forme avec opportuniste.

Le talent n’a plus cours, seul compte le profit !

Alors l’on jette les mots, les couleurs sur la toile,

La création n’est plus un noble défit :

Contemplant un bidet le monde se dévoile !

Sur ce siècle barbare à quoi bon ergoter ;

Voici donc les valeurs qui promettent l’extase !

Ne comptez pas sur moi pour avec vous chanter

Les louanges du rien dans la joie et l’emphase :

Poète intemporel en quête de beauté,

Je n’ai pas le loisir de chercher la chicane.

Plutôt que de sombrer dans la facilité,

J’absous le jugement loufoque du profane ;

Méprisant l’inculture et la vulgarité,

Je préfère, à ses yeux, paraître comme un âne

Et façonner mes vers pour la postérité…

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20 avril 2009 1 20 /04 /avril /2009 22:37

Anonymes défunts, tant des nôtres sont morts

Rongés par la misère et le noble remords,

Cette chose étonnante aux pouvoirs fantastiques

Qui sans cesse revient de ses regards critiques

Tourmenter le poète en quête d’idéal

Ne voyant dans ses vers aucun sens capital.

 

Et tant d’autres encore apprivoisant la rime,

S’époumonent cachés, sans emphase ni frime,

Ils cherchent le mot juste exprimant la beauté

Et puisent dans leurs cœurs un brin de vérité…

 

Rituel d’une vie au service de l’œuvre,

Voyez-les s’échiner, simplement à pied d’œuvre ;

Ne trouvant ni la gloire et pas même l’argent,

Ils tentent d’exister dans un monde indigent,

 

Comme de longs échos qui sans fin se répondent,

Leurs verbes, d’une image, aux choses se confondent,

Effleurant l’ineffable avec humilité  

Ils conçoivent le beau pour la postérité...

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15 avril 2009 3 15 /04 /avril /2009 00:31

    A ce vieux clou rouillé vous pouvez me suspendre

Et me maudire encore, ici comme partout,

De rester homme libre, envers et contre tout,

Je chanterai L'amour à qui veut bien l’entendre…

 

Je préfère périr plutôt que de m’étendre,

Composant mon poème impassible et debout,

Je peux me regarder sans craindre le dégoût

Et marcher dans la vie aujourd’hui sans attendre…

 

Pitoyables censeurs au verbe virulent,

D’avance réjoui de paraître insolent,

Je me moque et je ris de vos lois sans éthique…

 

Face à ce monde inculte, ivre plein de douleurs,

D’être ce que je suis, fidèle à mes couleurs,

Orgueilleux, je me nomme : « Insurgé poétique… ! » 

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13 avril 2009 1 13 /04 /avril /2009 19:22

Cyniques charognards, pitoyable troupeau,

Le visage enlaidi par des songes futiles,

Assoiffés, le cœur sec, cohortes versatiles

Dont l’âme se dessèche ainsi qu’un vieux drapeau,

 

Sous vos airs solennels, vous jouez du pipeau,

Grisés par le pouvoir, ses vertus mercantiles,

Vous rampez, courtisans, libidineux reptiles,

Prêt à tout pour cueillir du prestige l’appeau…

                                                                          

Sous l’emprise de l’or que votre âme courtise,

Emules de Caïn qui de la convoitise,

Sans remords, avec zèle, épointez l’aiguillon,

 

De vous, j’ai beau rêvé plus séduisant visage,

Je ne vois sur vos fronts que ravines sans âge

Dont le vice et l’orgueil ont creusé le sillon… 

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13 avril 2009 1 13 /04 /avril /2009 19:18

Pour du monde oublier tous ces regards cupides

Qui lorgnent sur la table un écho du festin

Et flétrissent leurs cœurs pour un maigre butin ;

Saltimbanque, j’irai dans des bouges sordides,

 

Sur des sofas profonds aux miasmes fétides,

Rechercher la tendresse auprès d’une catin,

J’embraserai mon corps d’un souffle clandestin

Et goûterai le fruit des voluptés morbides…

                                                                           

Seule, hélas, la misère imagine le beau,

Ivre, je danserai sur mon futur tombeau ;

Que la vieille sorcière en suffoque d’envie…

 

Avant que sur le roc ne soit gravé mon nom,

A l’amitié, ma sœur, allons boire un canon ;

Moi, je lève mon verre et je trinque à la vie… 

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13 avril 2009 1 13 /04 /avril /2009 19:17

 

 

Au risque de déplaire, à vous les bons apôtres

Qui se glosent de peu contemplant leur nombril,

J’ose la vérité, qu’importe le péril,  

Sincère à l’Idéal, je ne suis pas des vôtres !

  

Désignez-moi du doigt ! J’en bénis l’anathème

Qui condamne à l’exil puis, fidèle à mes vers,

Ne pouvant me résoudre à ce monde pervers,

Sans regret, je choisis les chemins de bohème…

 

Riche d’être ignoré, je façonne ma rime,

Le doute pour ami, touché par la douleur,

J’enfante mon poème et, modeste orpailleur,

Loin de vos univers sur le métier je trime…

  

Solitaire mais libre aux sources poétiques,

Nourrissant mon esprit de la moindre clarté,

Je cisèle mon œuvre avec humilité.

Me moquant de l’humeur de vos mots emphatiques.

 

Je vous laisse encenser le reflet dérisoire

Que laissent les miroirs aux visages tronqués.   

Aveugles dites-moi, sans en être offusqués,

Que savez-vous de l’art, vous qui chercher la gloire ?

 

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13 avril 2009 1 13 /04 /avril /2009 15:29

Face aux souffles contraires,

D’une voix haute et claire,

Je lirai le poème de la Fraternité ;

Ne vous en déplaise, je le lirai debout !

Je puiserai dans l’enfance

Des graines d’innocence

Et, sur le tableau noir de l’ignorance

Je lirai le poème !

Je sèmerai ses vers,

Tous les mots nécessaires

Sur les plaines et les monts,

Jusqu’au cœur de la terre…

Je répandrai sa semence

Dans les couloirs de l’indifférence,

Je graverai sur la pierre

Son nom en lettre de chair…

Je l’écrirai sur les ailes du vent,

Sur les vagues de l’océan,

D’une voix haute et claire ;

J’épellerai toutes ses lettres !

Face à l’obscurantisme,

Je comblerai les abîmes,

J’inscrirai ses rimes

Sur l’arbre et ses racines…

Par ma bouche, sa voix

Abolira les frontières,

Sa lecture, comme une arche,

Résonnera solidaire…

Les mains grandes ouvertes,

De par leurs sangs mêlés, tous frères,

Je m’adresserai aux hommes,

A eux, à vous, à vos consciences :

« D’une voix haute et claire,

Le cœur humble et fier,

Je lirai le poème de la Fraternité,

Ne vous en déplaise, je le lirai debout ! »

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13 avril 2009 1 13 /04 /avril /2009 15:26

 

 

D’une graine à semer lorsque l’hiver s’essouffle    

Le cœur régénéré, je discerne attentif

L’estampille que laisse à chaque pas le souffle

Intemporel du vent dont le verbe furtif,

Sans jamais perdre haleine, émoustille l’envie

Et féconde la terre au rythme des saisons,

En cela généreux exaltant de la vie

Le cycle capital de nouvelles moissons.

 

De l’effluve, j’apprends l’invisible langage,

Sur la pierre je lis l’empreinte des ruisseaux,

De la nature du temps la mémoire sans âge

Et m’envole rêveur bercé par les oiseaux.

La vision m’emporte au delà des nuages,

Echo de toute chose au cœur de l’inédit

Je mute évanescent au gré des paysages ;

L’imaginaire veille et sans fin rebondit.

 

Libre et fécond, l’esprit porté par la lumière.

J’effleure de mes mots le rite séculier,

Et du monde perçois la parole première ;

De la vie à la mort le lien particulier.

 Plus riche de savoirs à chaque jour qui passe,

Je le sais, je le sens, fragment d’éternité,

Emplissant de mon cri l’inconcevable espace,

Je prendrai maints chemins toujours ressuscité. 

 

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13 avril 2009 1 13 /04 /avril /2009 15:24


La lueur de vos yeux me réjouit cocasse,

Bonnes gens offrez moi le mépris virulent,

Sans répit vous pouvez proscrire ma carcasse ; 

Vous n’aurez pour autant une once de talent…

 

Je le sens, je le sais, mon verbe vous tracasse,

Ne vous torturez pas ! J’adore être insolent,

L’insipide et l’ennui m’indispose et m’agace ;

Je préfère expirer que d’avoir l’esprit lent…

  

Avouez vos rancœurs, enluminez vos vies,

De me pendre au gibet vous succombez d’envies ;   

Ne boudez pas ma joie, encensez moi maudit ! 

 

J’irai sans compromis déclamer mon poème

Et même détesté, profanant l’interdit,

Je porterai ma croix comblé par l’anathème…

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13 avril 2009 1 13 /04 /avril /2009 15:23

Indéchiffrable femme à ta lèvre orgueilleuse,

Rouge sang, j’ai cueilli, brûlant et sulfureux,

Le vénéré fruit mur d’un baiser langoureux

Et goûté du péché la saveur frauduleuse…

 

Adorable démon à l’ardeur scandaleuse,

Enivré par le jeu d’un amour dangereux,

A ta bouche, je bois du venin savoureux

Le nectar épicé de ta langue enjôleuse…

 

Emérite danseur d’un tango défendu,

Enflammé je titube animal éperdu

Et connaît du désir la coupable morsure…

 

Extatique victime encollée à ton corps,

Du plaisir immanent s’estompe le remords,

De ton sein je bénis la sublime luxure…

 

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