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18 décembre 2010 6 18 /12 /décembre /2010 15:32

Sur le quai d’une gare un papillon s’envole,

La brûlure s’évase et ravive l’émoi,

Bientôt je serai nu, déjà mon sang s’affole,

Je regarde le ciel et les jours devant moi,

 La flamme, le brassier, immense l’incendie

Déferle sur mon cœur, quand tout sera brûlé,

Consumé, calciné subsistera bannie

L’empreinte du passé sur laquelle empalé

Je gémirai sans fin mon chagrin et ma peine…

J’écouterai la plainte aux mots décapités

Se briser sur les murs du silence d’ébène…

Ô limbes, profondeurs et chemins désertés,

Condanné, je suis seul les mains pleines de cendres,

Je ne peux oublier le jardin, l’oasis,

Le verger de l’amour et tous ces matins tendres

Qui fleurissaient à l’aube au temps heureux, jadis !…

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18 décembre 2010 6 18 /12 /décembre /2010 14:45

Aujourd’hui mes amis, souffrez que je méprise

L’emphatique discours sans cesse divergent

De ces marchands de sable alimentant la crise

En demeurant soumis au pouvoir de l’argent…

 

Regardez-les danser comme des girouettes

Le nez au fil du vent, hommes incompétents,

Ils excellent dans l’art subtil des pirouettes ;

D’un ministère à l’autre ils prennent du bon temps…

 

Le chômage est un fond de commerce rentable

Il fait beaucoup parler mais surtout sans arrêt

Il s’accroît, le sujet présente un intérêt,

Laitue ou pissenlit chacun vend sa salade…

 

Voyez-les ! Se pavaner hautains, fiers de leurs œuvres,

La misère grandit mais ils ont le talent

Avéré de nous faire avaler des couleuvres,

C’est ainsi qu’ils se font élire, trop souvent…

                                                                                            

Ne soyez pas inquiet, ces êtres vénérables,

Ignorent les soucis du peuple au quotidien,

Entre deux grands banquets ils disent tout va bien,

Nous prenant pour des cons de façons détestables…

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10 décembre 2010 5 10 /12 /décembre /2010 11:09

Egaré dans la foule aux multiples visages,

J’arpente les trottoirs le cœur dans les nuages,

A chaque coin de rue et en chaque passant

Il me semble la voir dans le soleil rasant…

 

Je m’assois sur un banc à distance du monde,

Dans la marge j’attends la fragile seconde,

Entre doute et clarté, les yeux remplis d’émoi,

Je regarde les gens glisser autour de moi…

 

Une forme incertaine alimente le rêve,

L’espace d’un espoir le temps marque une trêve,

Me fera-t-elle un signe, un sourire à la fois

Espiègle et tendre comme elle faisait parfois ?…

 

Doucement, elle avance à pas lents, çà m’agasse,

Je suis là, je languis, c’est une autre qui passe

 Et l’attente revient nourrir le sentiment,

Je guette au loin son pas mélancoliquement…

 

Même si je dis vrai, vous n’allez pas me croire,

Avec elle pourtant j’ai vécu cette histoire

Que chantent les oiseaux lorsqu’ils sont amoureux

Et puis elle est partie un matin ténébreux…

 

De la chercher ainsi, parmi le plus grand nombre,

L’on me dit entiché d’un songe ou bien d’une ombre

Mais je sais qu’elle existe, ailleurs en aparté,

Jadis je l’ai croisée à l’aube d’un été…

 

Depuis elle est restée ancrée à ma mémoire,

Elle habite les mots couchés sur le grimoire,

Eveillant du passé l’improbable avenir ;

Ma plume virevolte au creux du souvenir…

 

Inusable chanson quadrille ou ritournelle,

Quelque part dans ma tête une voix m’interpelle

Une empreinte, un écho m’effleure de sa main,

Si ce n’est aujourd’hui, je la verrai demain…

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5 décembre 2010 7 05 /12 /décembre /2010 02:54

Sur le sable, au hasard d’un chemin, j’ai jeté

Les runes, l’horizon sur lui-même vacille,

Il me semble entrevoir l’ombre d’une faucille

Au dessus de ma tête et je chute hébété

Dans l’abîme, le ciel, encré, sans profondeur

Ni perspective, est noir, impression étrange

De flotter sur un radeau, j’ouvre les yeux, un ange

Ou peut-être un gardien est là puis une odeur

De souffre me surprend, je vois mon corps couché

Sur les rives d’un fleuve immobile et sombre,

Pas un reflet ne vient égayer la pénombre,

Le paysage est vide et l’avenir bouché…

 

Ainsi passe la vie un jour on ouvre un œil,

On voit son quotidien et le monde s’écroule,

La tristesse et l’ennui, comme pierre qui roule,

Nous emporte loin au plus bas sur le seuil

Du néant et du rien qui le masque tombé

Nous abandonnent nus face à la solitude

A laquelle on survit d’une lâche attitude ;

Pourquoi nous faut-il croire à cet espoir plombé ?…

Lorsque dès le matin ne vient aucun désir,

Que tout nous paraît gris futile et dérisoire

Et qu’il nous faut encore inventer une histoire

Afin de se lever sans raison ni plaisir…

 

Intime confidence au nœud des vérités,

Me voici parvenu devant la porte close

Dont j’ai perdu la clef, ne reste plus grand-chose

A quoi me raccrocher sinon des fruits gâtés,

Une corde élimée, un miroir ébréché…

Je suis las, fatigué de chercher à comprendre

Cette vieille langueur pourrissante et peu tendre

Qui me fait chanceler comme un homme éméché.

L’âme et le cœur usé, je veux juste dormir,

Ne pas penser, flotter, seulement me suspendre

Ailleurs, inexistant et puis, surtout m’étendre ;

Sur le sein de Morphée à jamais m’alunir...

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29 novembre 2010 1 29 /11 /novembre /2010 01:10

Trop longtemps enfermée en vos cages de fer

Ou bien vos palais clos subissant vos caprices

En épouse fidèle où encore l’enfer

De vos mots, de vos coups, véritables supplices…

 

Aux tréfonds d’elle-même elle puise l’orgueil

D’exiger le respect de l’animal infâme

Qui chaque jour façonne et scelle le cercueil

Dans lequel elle perd sa jeunesse et son âme…  

 

Récusant les dictats de vos esprits étroits,

Des chaînes de la peur elle brise l’entrave,

Lasse d’être humiliée, elle affirme ses droits

Et relève la tête avec force et courage…

 

Rebelle aux compromis de ce monde brutal,

 Elle étoile les murs des vielles citadelles

Et d’un cri lacérant le silence fatal,

 Décidée à revivre elle entrouvre ses ailles…

  

Machistes de tous crins, petits chefs ou bourreaux,

Fini le temps cruel de la femme soumise,

L’hirondelle a limé vos sinistres barreaux

Et pris son envol vers la liberté promise…

 

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16 novembre 2010 2 16 /11 /novembre /2010 13:18

J’ai confié mon chagrin au silence des pierres,

Sur le marbre posé des gerbes de prières,

Dans les bras d’une morte aux grands yeux nébuleux,

Longuement j’ai pleuré mon ennui fabuleux…

Est-il regret plus long que celui d’une mère

Quand l’amour nous poursuit dans l’ombre douce-amère…

Je suis cet orphelin dont je maudis le deuil,

Reviens le temps jadis nimbé d’un blanc linceul ;

Voilà que je suis fou déjà je perds la tête,

Partout autour de moi je vois sa silhouette,

Dans la rue, elle danse et s’enlace à mon pas

Puis me laisse plus seul contempler son trépas…

Intemporelle femme au visage d’argile,

Gravée en ma mémoire, invisible et fragile,

Le soir elle est ici, plus tard elle est là-bas

Je ne sais quoi rêver mon cœur est bien trop las !...

Il est des jours ainsi plus gris que d’habitude

Où l’absence me pèse et dit ma solitude ;

J’ai beau fermer les yeux ne plus vouloir penser,

Lorsque vient le matin je voudrai l’embrasser…

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16 novembre 2010 2 16 /11 /novembre /2010 00:54

Le drap noir de mes nuits blanches étend ses ailes

Sur la ville endormie, un voile de dentelles

Epoumone blafard l’étal des magasins

Et glisse entre les murs des immeubles voisins…

 

Reflets tremblants sur l’eau, lueurs douces-amères,

Sous le pont des soupirs flottent des éphémères,

Minuit sonne au clocher, mon cœur sur le pavé

Répercute l’écho de mon pas dépravé…

 

C’est l’heure improbable où l’âme solitaire

Doucement déambule aux pourtours du mystère,

Où le sentiment d’être allume ses brûleurs

Et distille l’alcool des intimes douleurs…

 

J’écoute sangloter les ombres délétères

Qui viennent s’échouer aux pieds des réverbères,

Nostalgiques vapeurs, causes de mon émoi,

Reviennent les parfums que j’aime malgré moi…

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11 novembre 2010 4 11 /11 /novembre /2010 03:43

Un couloir, une alcôve, un lit dans la pénombre,

Poussières de soleil à travers les volets,

Une douce clarté réchauffe le jour sombre,

Immobiles, deux cœurs sous un drap alités,

L’un et l’autre entoilés sur les rives d’un monde

Qu’ils inventent au fil des soupirs partagés

En goûtant de l’instant l’immanente seconde

Où leurs corps s’uniront, à tout jamais figés,

Dans le temps vénérable où l’amour s’enracine

Et trouve consistance au foyer du désir

Dont le feu destructeur les consume et fascine…

 

Clandestine étreinte aux sources du plaisir,

Prélude à fleur de peau leurs lèvres s’harmonisent,

Valses ou tourbillons, avec agilité,

Embrasés par l’élan leurs baisers s’éternisent,

Chacun meurt puis renaît, grisé de volupté…

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11 novembre 2010 4 11 /11 /novembre /2010 03:34

Je porte le remords des choses incomprises,

De cet être perdu qui rodent dans mon cœur

Et dont j’entends lointain le sourire moqueur

Longuement résonner parmi les ombres grises…

 

Ainsi des nuits durant je rode dans la ville

Et je ne sais pourquoi, d’elle je n’attends rien

Peut-être le regret du morne quotidien

Où je survis cloîtré comme un vieil  imbécile…

 

Pour simplement rêver, j’use d’un subterfuge,

Tout près de l’eau dormante il est une maison

Personne aux alentours, c’est la triste saison,

Au-delà des murs clos j’imagine un refuge…

 

J’ose, je glisse un œil dans le trou des serrures,

En demeurant caché suspendu dans le noir

J’interroge l’oracle aux reflets d’un miroir :

« Est-il un lieu secret sans larmes ni blessures ?... »

 

Et même si je sais qu’elle ne peut m’entendre,

Présence, en filigrane, inscrire au firmament,

Le fil de ma pensée au gré du sentiment

Auprès d’elle revient à l’infini s’étendre…

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11 novembre 2010 4 11 /11 /novembre /2010 03:27

Sous les coups incessants de cette brute infâme,

Dans sa cage de fer, prisonnière du mal,

Sans cesse rabaissée au rang de l’animal,     

Chaque jour un peu plus elle égare son âme

Et tente de survivre,  innocente victime

D’une main tortionnaire, à  l’enfer quotidien

Qui depuis qu’elle est femme est devenu le sien… 

Plus de jour, plus de nuit, sa vie est un abîme

Un sordide couloir sans la moindre ouverture,

 Personne aux alentours ne vient la secourir,

Simplement lui donner la force de courir

Loin de ce  monstre abject d’une atroce nature …

Engeance de l’espèce humaine, méprisable

Bourreau, persécuteur, homme lâche, brutal,

Capable, sans remords, du pire et du fatal,

Sur sa proie, Il commet le geste inexcusable…

De la jeune colombe il a brisé les ailes

Puis il a façonné les chaines de la peur,

Jusqu’au fond de son cœur répandu la terreur,

Et de ses yeux éteint les ultimes chandelles…

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