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13 juin 2009 6 13 /06 /juin /2009 23:22

Aujourd’hui, nous voici, nombreux, enfin à table,

Il est temps, à présent, d’apaiser le chagrin,

D’accepter nos erreurs et de moudre le grain,

De faire du destin un futur acceptable…

 

Il est temps de bâtir, d’instaurer l’union,

D’entremêler nos sangs, de déposer les armes,

Devenons citoyens d’un continent sans larmes,

Ayons l’amitié pour seule nation…

 

De l’est à l’océan, libre et sans frontière,

J’ai rêvé d’un pays de toutes les couleurs

Où l’homme fraternel garderait ses valeurs,

Le respect et l’amour, tout entier sur la terre…

 

Révoquons la misère et ses rudes douleurs,

Prêchons l’égalité, la justice exemplaire,

Ensemble, élaborons le monde solidaire,

Enracinons la paix tout au fond de nos cœurs…

 

Des rancœurs de jadis, abrogeons l’anathème,

Je vous en prie, Amis, réunis partageons,

Le sel, le pain, le vin…, trinquons, buvons, mangeons,

Apprenons, simplement, à nous dire : je t’aime !

 

……………………………

 

 

A ma plume, enlacé, de consonne en voyelle,

J’apprivoise l’ambigu, l’ardeur du sentiment,

D’une épure, d’un trait, l’encrier pour amant,

De quatrain en quatrain, le rêve m’interpelle…

                      

 

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13 juin 2009 6 13 /06 /juin /2009 23:16

Le ciel est une cible,

J’en devine l’invisible,

Assoiffée de vie,

De verres à moitié vides

En verres à demi pleins,

A l’ultime réverbère,

Amoureuse d’une étoile,

Mon âme se tend comme un arc,

J’abats ma dernière carte,

Mon cœur part comme une flèche,

J’en illumine la mèche

Afin que la nuit soit moins sombre

Et d’en éclairer toutes les ombres… 

                                   

Survivant des matins blêmes,

Le chant de l’alouette
onsole ma doul

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13 juin 2009 6 13 /06 /juin /2009 23:09

 

Nostalgiques fragments de rumeurs passagères,

Dérivent dans mon cœur des odeurs étrangères,

Tant de rires croisés, de l’oubli prisonniers,

Effleurent mon regard par mégarde, oubliés…

 

Existe-t-il un lieu sans honte ni défaite,

Une porte, une clef qui ne soit contrefaite ?

A jamais immobile au seuil de l’avenir,

Sur l’aile des regrets s’éteint le souvenir…

 

Penché sur le miroir, le temps et son grimoire,

Je recherche le lien enfoui dans ma mémoire,

Le sibyllin passage où dans l’obscurité,

L’espace se réduit face à l’éternité…

 

Emerge sans passé, sans futur, insolite,

L’impalpable moment où l’âme se délite,

Tout ce que j’ai perdu, perdu puis reconquis,

D’un murmure m’emporte aux sources de l’acquis…

 

Taciturne besoin d’une trouble tendresse,

L’eau sombre du remords d’un écho me caresse,

Il flotte dans mes yeux des effluves de sel,

Je relis de l’amour l’ineffable missel…

 

Glisse l’ombre de qui lui- même fut une ombre,

D’une lueur, d’un son s’exulte la pénombre,

De la cause à l’effet le vécu s’introduit,

Là, le passé devient l’encore et l’aujourd’hui…

 

 …………………………….               

 


 

Dans l’étrange, le ciel bouge, tout avance,

Immense, dans le soir, brûlants, les yeux s’échangent,

En silence, l’azur se confond dans l’orange,

Sur l’encre de la nuit, le crépuscule danse…  

 

 

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8 juin 2009 1 08 /06 /juin /2009 00:29

Du livre où tout est écrit,

Je sais comment il finit,

Au mot « fin »

La mort clos le chapitre,

Ce mot, je veux le lire debout,

De pas le subir à genou,

Avoir la dernière fierté,

De mon ultime volonté,

Ressentir l’immense regret

De mon existence laissée…

Mourir sans le moindre silence,

Sans en avoir l’intime conscience,

De la mort, ne pas sentir la présence,

D’une fulgurance partir

Sans me l’entendre dire

Mais, simplement d’un rire…

 

Sur les rives du précipice,

A l’heure finale,

Ne pas être absent

Mais mourir vivant…

 

Ecrire avec l’encre de mes cendres,

D’un ironique sourire tendre,

Je suis peut-être mort

Mais je ne le sais pas encore,

Mais je respire encore… !

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8 juin 2009 1 08 /06 /juin /2009 00:26

Chaque fois que le glaive éventre l’innocent,

Que le juge condamne aveuglé par le sang,

A chaque fois que l’homme assujettit son frère,

Que s’érige inhumain le précepte arbitraire,

Quand passe le bourreau sur le fil du couteau,

La corde du pendu resserre son étau…

La noirceur du poteau rehausse le supplice,

Dont le génie humain se désigne complice…

Tout le long des fossés, du chemin éploré,

La loi n’a pas cessé de se dénaturer…

Chaque fois que la croix s’érige en sépulture,

Dans l’écho de ton nom se commet l’imposture,

Le profane verdict de l’être compromis

Souille l’esprit divin du jugement remis…

En berne, l’équité porte bas le flambeau,

L’oriflamme sanglant des martyrs sans tombeau…

De plomb incandescent, d’une fausse exigence,

Le front de l’infamie avilit la balance,

Au gré des intérêts contrefait le peson,

Privilège usurpé pour les uns la prison,

Pour les bandits bien nés, les voleurs respectables,

Le pouvoir et l’argent réservés aux notables,

Pour les uns le gibet d’un inégal procès,

Pour les autres le droit d’instituer l’excès,

La raison du plus fort est cause de clémence,

L’intègre miséreux reçoit la pénitence,

La chaîne et le fouet, la terreur du cachot…

Ne reste de la foi qu’un rêve sans écho…

Sans conscience ni cœur, aux valeurs sans éthiques,

Notre monde appartient à des seigneurs cyniques,

La crosse du fusil dicte leur vision

Le juste et l’innocent en paient l’addition…

Les versos fracassés par le fardeau du vice,

Sur son trône fangeux dépérit la justice

Et les dieux, sans un mot, contemplent sa douleur,

Misérable, le ciel se ternit sans chaleur…

Seul, demeure le cri, l’ineffable souffrance,

La voix de l’opprimé sur les monts du silence,

Le sceau totalitaire éteint la vérité,

Lâche, l’humanité camoufle sa beauté…

Sonne au clocher le glas de sa maigre espérance,

Etreint sous son carcan ses vœux de tolérance,

Chaque jour, chaque instant, tout le temps continu

Exalte le zénith du puissant parvenu…

 

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8 juin 2009 1 08 /06 /juin /2009 00:15

Etirant l’horizon jusqu’au point de rupture,

Luttant contre le temps, remontant le courant,

Dans l’instant suspendus, provocant la nature,

Ils se tendent la main, d’un d’effort, effarant…

 

Pour la voir, sur les monts, langoureux, il s’installe,

Elle, pour l’effleurer, sur l’aube, elle s’étale,

L’éraflant d’un doigt frêle, elle lui dit plaintive,

Toi, reclus dans le jour, moi de la nuit, captive…

 

Devrons nous, mon Amour, nous aimer sans caresse,

J’ai si mal de ton pas s’enfonçant dans la mer,

Je gémis, j’ai trop mal…O ! Terrible détresse,

Aveugle, sans tes yeux, mon regard est amer…

 

Devrons nous, mon Amour, effeuiller la tristesse,

Nous aimer, seulement, au gré du souvenir,

De rester sans ta main j’ai perdu l’allégresse,

Je ne sais où je suis, montre moi l’avenir… !

 

Devrons-nous, mon Amour, de peu nous satisfaire,

Nous aimer sans retour, d’une maigre lueur,

Sans tes mots, sans ton corps, je reste solitaire,

Du besoin, du désir, je ressens la douleur…

 

Devrons nous, mon Amour, vivre dans l’abstinence,

Nous aimer sans touché, retenir nos baisers,

Eprouver la langueur, nous rêver sans présence,

Au jardin du chagrin, nous flétrir, épuisés…

 

Devrons nous, mon Amour, nous nourrir de peut-être,

D’une vague promesse, effacer nos serments,

Pour connaître l’oubli, nous quitter pour renaître,

Nous faut-il de nos cœurs, bannir les sentiments…

 

D’un poignant chuchotis, par sa plainte, attendrie,

Le regard, embué,  d’une blême pâleur,

Elle élit son émoi, d’une voix, amoindrie,

Mon Soleil, je t’en prie abroge ma souffrance…

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8 juin 2009 1 08 /06 /juin /2009 00:02

Dérivant sur l’étang d’une morte mémoire,

Je contemple meurtri cet étrange grimoire,

Là, sous mes yeux usés, la fleur du nénuphar,

D’un soupir altéré, s’édulcore sans fard…

 

Sur le rasoir de l’âge, instable, moribonde,

Esseulée, atonique, incomprise du monde,

Sur une onde stagnante, infertile au printemps,

Muette, elle subit les outrages du temps…

 

Son souvenir brisé, sans empreinte ni trace,

S’époumone à rester sur la morne surface,

Tranchant, un aiguillon lui triture le cœur,

Inerte sous le dard, elle s’offre au malheur…

 

Flegmatique, la mort se dénude complice,

Sans larme, goutte à goutte, exalte son supplice,

De la blessure ouverte essouche lentement,

De sa tige, un à un, ses pétales d’antan…

 

Au-delà des douleurs trop lasse pour se plaindre,

Atone, sous l’acmé trop forte pour l’atteindre,

Sur le fil de l’oubli, d’une blême clarté,

Elle implore, sans voix, l’obscure éternité…

 

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31 mai 2009 7 31 /05 /mai /2009 02:01

 

Le délire, envoûtant, de l’herbe énigmatique

Etreint ta volonté d’un écrou fantastique,

Tu planes, vaporeux, sans voir venir le mal,

Esclave du besoin, tout te semble normal…

 

L’esprit enrubanné de fragrances mystiques,

Tu glisses, lentement, vers des lieux hermétiques,

Au delà du réel, tu confines tes peurs

Et recherches l’oubli sur l’aile des vapeurs…

 

Ignorant les méfaits du venin séculaire,

Egaré, dans l’ailleurs, tu te perds solitaire,

Lorsque l’aube parait, tu fuies le sol natal,

Et brûles des encens de musc et de santal…

 

Les fleurs de l’orient ont des parfums perfides

Tu flânes méjugeant les souvenirs lucides,

De l’aile des senteurs s’estompe le plaisir,

Ne reste de l’Eden qu’un terrible désir…

 

Te voici parvenu tout au fond de l’impasse,

La tourmente se lève et ton rêve trépasse,

Djinns spectraux, exsudés par d’obscurs laminoirs,

Virevoltent dans tes yeux de grands papillons noirs…

 

Quémandant, ta pitance en des bouges sordides,

Le manque te poursuit de ses souffles fétides,

Sous le nœud des douleurs, ton espoir c’est brisé…

Entre deux cauchemars, tu titubes grisé…

 

L’impitoyable soif a tari l’éphémère,

Pour un maigre festin, tu tuerais père et mère,

Tu tombes dans l’aven somnambule et hagard,

D’incandescents brassiers aliènent ton regard…

 

La fièvre sur ton front est une corde ardente,

Inhalant le poison d’une lèvre tremblante,

Tu supplies larmoyant un répit passager,

Un instant de repos, à ce monde, étranger…


 

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31 mai 2009 7 31 /05 /mai /2009 01:58

 

 

Existe-t-il encore un coin de paradis

Où le cœur éternel palpite sans dépits ?

Existe-t-il encore un carré d’herbes tendres…,

Que l’homme a négligé de convertir en cendres ?

 

Où sont les oasis dont parlent les anciens ?

Ont-ils vraiment vécus…, ou sont ils magiciens ?

Les livres sont si pleins d’épigraphes solaires,

Reverrons-nous un jour des étoiles polaires… ?

 

Si pâle est le soleil, qu’il semble déjà vieux,

Qu’avons-nous fait du ciel dont nous sommes envieux ?

Ses purs flots de cobalt sont d’antiques reliques

Et…, nous levons vers eux nos prières pudiques…

 

La honte sur nos fronts cumule les retards,

Le chaînon s’est brisé de bien trop d’avatars,

A toujours vouloir plus, plus de biens, de richesses,

Nous n’avons récolté que laideurs et détresses…

 

Le fardeau des erreurs nous garde prisonniers,

Les herbages d’antan sont d’effrayant charniers,

Nous sommes des damnés, les survivants de l’ombre,

En exil, le printemps n’est qu’une empreinte sombre…

 

Méprisant, ignorant, d’un orgueil prétentieux,

Pastiche de faux dieu, animal capricieux,

Misérable bipède aujourd’hui tu te nommes,

Seule, l’horreur nous dit, les hommes que nous sommes !

 

…………………………

 

 

De rêves et de souvenirs,

Du passé à l’avenir,

Sur le courant qui m’entraîne,

J’en suis la rivière pleine…

 

 

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31 mai 2009 7 31 /05 /mai /2009 01:48

Je hante le pays des fièvres sans chaleur,

Tout est gris, tout est froid, d’une rude douleur,

Humble, l’herbe du pré, que la saison opprime,

S’alanguit tristement dans les bras de l’ultime…

 

Sur le gris chemin court…, la désolation,

Il pleut du grand chagrin sans consolation,

Esseulé sur un clou, l’amour, sans sépulture,

Doucement agonise au gibet sans bouture…

 

J’en recueille l’offrande en ma main de catin,

J’absorbe son sanglot sur sa peau de satin,

Sa larme m’est désir, j’embrasse sa lumière,

Dans l’écho de son cœur, j’entonne ma prière…

 

Je supplie à genou le maître de ce lieu,

J’insiste, je quémande une trêve au bon dieu,

Qu’il soit bon ou mauvais, la chose qui m’importe,

C’est qu’il veuille pour moi déverrouiller sa porte…

Que m’importe son nom, fut t’il prince romain,

Une fleur, pas un saint…, pourvu qu’il soit humain !

 

Dans un livre enterré, sous la cendre et le sang,

Sur un feuillet souillé, j’ai retrouvé l’absent,

Effaré par l’aven, je mesure l’abîme,

De  l’espace si grand…, trop lointaine est la cime…

 

Le vide constellé du Moi crucifié,

Fait de l’être perdu le nom sanctifié…

 

………………….

 

 

En quête de sens

S’épuise ma conscience

Mais, reste ma mémoire

Où s’inscrit mon histoire….

 

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